Jours de chance, suite

Randonnée au Pays Basque, 2ème partie

J5 du lac du Xoldoko Gaina au col du Subizia

Les sources locales sont polluées à cause d’anciennes mines et mes bouteilles sont vides. Je coupe au plus court jusqu’au col d’Ibardin. Commerces et supermarchés ouverts même le dimanche au milieu des montagnes…

Je tombe amoureuse d’une montagne (Zuburimendi, seconde photo ci-dessous). Courage! me souffle-t-elle, alors que je dois choisir entre le chemin qui monte et celui qui descend.

J’ai déjà décidé: vers les hauts cols. Je vais bivouaquer sous les rochers du Subizia malgré le temps incertain. Wouah! La belle vue!

Je vois tout le chemin parcouru depuis Saint-Jean-de-Luz.

IMG_0245

De mystérieuses cloches sonnent dans la forêt de pins. La brume engloutit tout. Sortir pisser est une prise de risque: je ne suis jamais sûre de retrouver la tente.

Les mystérieux chevaux à cloches de la forêt des brumes:

Capture04Capture03Capture02Capture01

J6 La Rhune

Sac allégé (3L d’eau hier), coeur allégé. Je peux vivre comme ça, voyager librement! Tout est beau!

IMG_0247.JPG

Je rate le raccourci et me retrouve sur la rude pente vers le sommet de La Rhune avec tous les autres touristes. Mais si j’étais arrivée plus tôt, j’aurai peut-être pas eu le coeur d’attendre que la vue se dégage… La brume s’en va pendant que je bois mon café. Je suis en haut de La Rhune, j’ai atteint mon but initial.

Il y a du monde là-haut mais je suis seule à tourner sur le plateau d’Urkila à la recherche du sentier secondaire.

Village de Sare, gîte étape de La Petite Rhune. La chance m’a suivi jusque là, on me propose un chalet au prix du gîte d’étape. La magie/chance est toujours là et lorsqu’elle semble manquer, c’est juste un détour, comme de retrouver un sentier perdu au milieu de beaux paysages. Restaurant très très bon, le « Trinket pleka » à Sare.

J7 de Sare au mont Errebi (Ainhoa)

Pluie dans la vallée, nuages denses sur les hauteurs. Je n’arrive pas à décider de la suite. Partage d’un repas sous abris-bus avec deux randonneurs en route pour Ainhoa. Je ne voulais pas y aller, longue marche dans les collines basses alors que je veux des cîmes… Revirement, je décide de partir par là. Juste pour aller là où je n’ai pas encore été. Marche joyeuse sur du plat alors que là-haut en arrière les montagnes sont sous de sombres nuages. Au village d’Ainhoa, délicieux chocolat chaud au café Ezkurra.

Je ne veux plus m’arrêter! Ascension de l’Errebi sous averses intermittentes, je passe deux bivouaqueurs qui se demandent jusqu’où je compte aller comme ça ce soir: jusqu’où mes pieds me portent! Un espace presque plat presque abrité du vent sous le col suivant, montage de tente en catastrophe alors qu’un nuage de pluie approche.

Le ciel se dégage, grand calme. Une vache sauvage rugit dans la nuit.

J8 La dernière montagne

Réveillée tôt par le vent, je laisse ma tente plantée là et pars en direction du Mondarrain. Je marche vite, vite, jusqu’où est-ce que je peux aller comme ça?

IMG_0298.JPG

Je m’arrête là, au bout de la carte, face à la grande barre rouge de l’Artzamendi (La Montagne de l’Ours). Le soleil apparaît. Cet endroit me rappelle un vieux rêve. Je suis heureuse d’avoir rencontré cette montagne d’au-delà de la carte.

Demi-tour, j’ai un bus à prendre au village. Le soleil se cache à nouveau. À Ainhoa, discussion enthousiaste avec une vendeuse de fromages. Elle me dit que ça devient vraiment très beau un peu plus loin, vers Saint-Jean-Pied-De-Port. Il me faudra revenir, continuer après la dernière montagne.

IMG_0311.JPG

 

Montagnes

Je crois que j’ai à peu près fini la peinture ci-dessus. Là-dessous, brouillon et premier jet d’une nouvelle, inspirée d’un rêve.

J’ai envie de m’envoler vers des hauts sommets ces jours-ci!

IMG_0421_1

IMG_0420_1